Chirurgie réparatrice
La continuité de la chirurgie esthétique
Oreilles décollées / otoplasties
Les oreilles décollées sont une demande fréquente car elle peut entraîner une gêne psychologique et car il s'agit d'une intervention légère.
Elle peut-être réalisée à partir de 6 ans.
Cela consiste à traiter à la fois la forme de l'oreille et son degré de décollement.
Il s'agit d'un acte partiellement pris en charge par la CPAM.
Elle est réalisée en ambulatoire et sous anesthésie locale chez le jeune adulte et sous anesthésie générale chez l'enfant. Il ne s'agit pas d'une chirurgie douloureuse.
Cancers de la peau / grains de beauté
La chirurgie des grains de beauté et des cancers de la peau représentent une très grande partie du travail du chirurgien plasticien.
Selon la localisation de la lésion, des techniques de chirurgie réparatrices simples ou complexes peuvent être nécessaires (greffe de peau, lambeaux).
Les cancers de la peau sont très fréquents notamment les carcinomes basocellulaires et épidermoïdes. Les mélanomes sont plus rare. D'origine multifactorielle, le vieillissement et l'exposition solaire favorisent franchement leur apparition, surtout dans des zones ensoleillées comme l'Ile de la Réunion.
Lire la fiche d'informations sur la chirurgie des cancers de la peau
Reconstruction mammaire après cancer du sein
La reconstruction mammaire représente la deuxième étape après une chirurgie du cancer du sein. Après ablation partielle ou totale du sein, de nombreux traitement existent pour reconstruire la poitrine, simples ou complexes.
Chaque patiente doit recevoir une méthode de reconstruction qui lui va et qui lui est personnalisée.
Plusieurs interventions sont souvent nécessaires. D'abord apporter du volume, puis modifier la forme, puis reconstruire l'aréole et le mamelon.
Même s'il est impossible de reconstruire un sein parfaitement ou de redonner le sein d'avant, il a été nettement prouvé que la qualité de vie globale était améliorée par la reconstruction mammaire.
Lire la fiche sur la reconstruction par implant, par lambeau de grand dorsal, par lipofilling
Réduction mammaire pour hypertrophie
La réduction mammaire est traitée dans la rubrique cure de ptose/réduction mammaire
Lire la fiche d'information officielle sur la réduction mammaire
Cliquez ici pour voir une animation montrant l'intervention en cliquant sur "breast reduction"
Chirurgie réparatrice après amaigrissement
Après amaigrissement massif (>20kg), la peau ne se rétracte pas assez et entraîne une déformation de la silhouette. C'est ce qu'on appelle les séquelles d'amaigrissement.
Cette situation se rencontre le plus souvent après une chirurgie bariatrique telle que la sleeve, le bypass ou l'anneau gastrique, bien que certaines personnes arrivent à perdre par l'activité physique et la modification de l'hygiène de vie.
Les séquelles d’amaigrissements sont en rapport avec l’excès de peau secondaire à une variation de poids importante. Elles correspondent à une inadéquation entre l’enveloppe cutanée, en excès, et la quantité de tissu graisseux et musculaires restant, à la manière d'un tee-shirt étiré.
La demande de correction des séquelles de perte de poids est augmentation régulière car elle reflète directement le développement de la chirurgie bariatrique dite « chirurgie d’amaigrissement » qui a fortement augmenté ces 20 dernières années.
Quelles sont les zones les plus fréquemment touchées par les pertes de poids massives ?
Par ordre de fréquence décroissante, sont touchés l’abdomen et le pubis, la poitrine, les cuisses, les bras, le dos et le visage/cou.
Pourquoi la peau pend-elle ?
La peau possède un pouvoir d’expansion, d’élasticité, ce qui permet à l’être humain de grandir pendant la croissance et aux femmes de pouvoir avoir des grossesses. Sa surface peut donc augmenter selon les états physiologiques.
A l’inverse, la peau possède un pouvoir de rétraction, à savoir de réduire sa surface lorsque notre volume diminue dans des petites pertes de poids. On compte sur ce pouvoir de rétraction lorsque l’on réalise une liposuccion. Cependant, contrairement au pouvoir d’expansion, le pouvoir de rétraction de la peau est faible et possède des limites. Ces limites sont notamment parfois atteintes lors de perte de poids modérée (grossesses) à importantes (régimes très efficaces), et quasiment constamment pour des pertes de poids massives (>20kg).
Le retentissement des pertes de poids n’est pas constant entre les patients.
Par chance, la peau de certaines patientes possède un pouvoir de rétraction important et ne présentent pas de petits ventres après les grossesses. Malheureusement, d’autres peau possèdent un pouvoir de rétraction faible.
Il est difficile de prévoir dans quelle importance une femme présentera un relâchement cutané après amaigrissement ou grossesse. De multiples facteurs, familiaux, ethniques, hormonaux, anatomiques (épaisseur de la peau) et physiologiques (elasticité, type de collagènes...). Par exemple, les hommes, qui ont une peau plus épaisse et une masse musculaire plus importante que les femmes, ont tendance à présenter des séquelles d’amaigrissement moindre que les femmes, pour les mêmes pertes de poids.
Pourquoi se faire opérer ?
La chirurgie des séquelles d’amaigrissement est une chirurgie fonctionnelle et esthétique.
Une chirurgie dite "fonctionnelle" car elle augmente considérablement la qualité de vie des patients au quotidien. Elle améliore les gestes de la vie quotidienne, et restaure un certain confort et bien-être dans les activités simples. Ces bénéfices ont largement été étudiés et évalués. Les zones relâchées présentent des gênes communes, comme par exemple un poids pesant, des balancements de la peau pouvant provoquer des douleurs. Chaque zone relâchée présente également son inconfort propre. Pour le ventre, le tablier gêne au niveau du pantalon et provoque des macérations au niveau du pli. Pour les cuisses, les balancements de la peau gênent la marche et les activités sportives ainsi que les rapports intimes. Pour les bras, le port de tee-shirt est parfois difficile et les mouvements des membres supérieurs sont parfois restreints. Pour la poitrine, il n’est pas rare que des douleurs du dos, des épaules et du cou soient associées.
Il s’agit également d’une chirurgie esthétique ou cosmétique. De manière évidente, l’excès de peau et son relâchement provoquent très fréquemment une disgrâce pouvant provoquer des complexes et un moindre estime de soi. Pour les patients il s’agit souvent d’un revers de la médaille de l’amaigrissement massif. Malgré beaucoup d’effort pour perdre du poids, elles troquent des bourrelets contre un excès de peau. Avec les techniques les plus récentes, il est possible d’enlever, retendre la peau et d’obtenir des résultats vraiment satisfaisants et redonner confiance aux patients.
Quoiqu’il en soit, il n’est pas obligatoire de se faire opérer après un amaigrissement massif. De la même manière, se faire opérer d’une zone ne signifie pas que l’on doit se faire opérer de toutes les zones, bien les patientes, satisfaites des premiers résultats, aient tendance à vouloir être améliorées de toutes leurs gênes.
La décision d’un traitement des séquelles d’amaigrissement doit être personnalisée et adaptée à la gêne fonctionnelle et aux attentes esthétiques de chaque patiente.
Quand dois-je me faire opérer ?
Il est primordial de programmer une intervention lorsque vous avez atteint votre perte de poids maximale et lorsque votre poids est stable depuis plusieurs mois, avec un mode de vie raisonnable.
Il l’est encore en plus important de prévoir une intervention lorsque vous vous sentez prête et que vous avez bien compris le plan de soin avec un chirurgien en qui vous avez confiance.
Après une chirurgie bariatrique, il est classique d’attendre au moins 1an après l’intervention.
Cette chirurgie fait-elle des cicatrices ?
Beaucoup de patientes ont peur des cicatrices de ces interventions.
Le seul moyen de réduire la quantité de peau est de l’enlever, ce qui entraîne inévitablement une cicatrice, qui sera plus ou moins discrète lorsqu’elle sera mature.
Plus votre excès de peau est important, plus la cicatrice sera grande, cela paraît logique. Puisqu’elles sont inévitables, notre plus grande priorité est son placement dans une zone cachée par les sous-vêtements.
Par exemple, pour le ventre, nous plaçons la cicatrice le plus bas possible, souvent encore plus bas que celle de la césarienne, permettant à la plupart des patientes de porter des maillots de bain dits « 2 pièces ».
Bien que les cicatrices soient longues, le bénéfice sur le confort, la silhouette et la qualité de vie est tellement important, que le jeu en vaut souvent la chandelle.
Avec les techniques de suture modernes (fils cachés à l’intérieur, jamais d’agrafes) que nous réalisons et les techniques chirurgicales, toutes les chances sont votre cotés pour que votre cicatrice soit la plus belle possible. Cependant, il est important de comprendre que chacun cicatrise à sa manière, de la cicatrice quasiment invisible (rarement) aux cicatrices élargies.
Comment bien préparer son intervention ?
Il est indispensable de cesser tout tabagisme au moins 6 semaines avant et après l’intervention. La cigarette électronique présente très probablement les mêmes effets toxiques que la cigarette conventionnelle ou moindre.
Votre poids doit être stable et vous ne devez pas présenter de carence nutritionnelle et en vitamines, qui sont indispensable à la cicatrisation de la peau.
Enfin, il est important d’aborder l’intervention en sérénité et dans la confiance, ce qui passe par au moins 2 consultations avec votre chirurgien.
Cette chirurgie est elle risquée ?
Le traitement des séquelles d’amaigrissement est une chirurgie qui consiste à travailler la peau et les contours de la silhouette.
Il s’agit donc d’une chirurgie de « surface », où nous opérons la peau et la graisse. En tant que telle, les risques post-opératoires sont globalement faibles et les complications en elles mêmes sont très très rarement graves. Les principaux désagréments sont les aléas de la cicatrisation qui, dans le cas de grandes cicatrices, sont représentés par des retards de cicatrisation. Il est logique que plus la cicatrice est longue, plus il y a de risque d’avoir des petits désagréments, surtout sur une peau qui a été abimée par les variations de poids. Les infections sont rares.
Lorsque l’ensemble des conditions sont réunies (arrêt du tabac, traitement des carences..) la phase de convalescence se passe dans la très grande majorité très bien.
La douleur après l’intervention n’est pas importante avec un traitement adapté. En général, il faut 1 semaine pour voir la quasi-totalité des douleurs disparaître et un repos de 2 à 4 semaines. Il est cependant indispensable de prévoir un temps de convalescence adapté à l’intervention à votre métier.
Quelle intervention vous faut il ?
Cette question sera discutée avec votre chirurgien et la réponse dépend directement de l’examen physique et de votre demande. Cette chirurgie doit être personnalisée.
Globalement, le ventre sera traitée par une abdominoplastie, les cuisses par un lifting de cuisse dit « cruroplastie », les bras par un lifting de bras dit « brachioplastie », les seins par une cure de ptose, une mastopexie-prothèse ou une plastie mammaire de réduction, le visage par un lifting du visage et/ou du cou.
Cette chirurgie est-elle remboursée par la CPAM ?
Certaines de ces interventions sont remboursées lorsque la gêne est importante. Une demande de prise en charge est réalisée par votre chirurgien et c’est la CPAM, via leurs propres médecins, qui vous examineront et détermineront la possibilité d’une prise en charge.
Attention, les demandes de prise en charge sont nominatives pour le chirurgien et l’établissement.
Les interventions qui sont potentiellement prises en charges sont celles du ventre, des bras, des cuisses.
La remontée simple des seins ou l’augmentation de la poitrine ne sont jamais prise en charge. Seule la réduction de la poitrine peut être prise en charge.
L’amélioration esthétique du visage n’est jamais prise en charge.
Conclusion
Les interventions traitant des séquelles d’amaigrissement améliore le quotidien, l’estime de soi et la silhouette des patientes.
Elles arrivent à la fin d’un long chemin que représente le traitement de l’obésité.
Les patientes sont dans la très grande majorité des cas très satisfaites et contentes d’avoir été jusqu’au bout.
N’hésitez pas à prendre rendez vous pour obtenir plus d’informations
Lire la page sur l'abdominoplastie
Lire la fiche sur la brachioplastie
Lire la fiche sur la cruroplastie
Lobes de l'oreilles arrachés
Lorsque les boucles d'oreilles sont trop lourdes ou qu'une boucle d'oreille est arrachée, le lobe de l'oreille devient fendu ou presque.
Il est simple de réparer cela. Il s'agit d'une chirurgie sous anesthésie locale, au cabinet. Les suites sont très légères sans convalescence. Il est conseillé de percer à coté de la cicatrice pour éviter une récidive.
Kystes et lipomes
Les kystes et les lipomes sont très très fréquents dans la population générale.
Sauf lorsqu'ils sont de grande taille, il s'agit d'une intervention simple réalisée sous anesthésie locale sans convaslescence.
Malformations du sein
Les malformations du seins sont très nombreuses et fréquentes.
Leur incidence est sous-estimée car beaucoup de femme pense qu'elles ont juste un ou deux seins dysgracieux, alors qu'il s'agit d'une malformation.
L'exemple le plus fréquent sont les seins tubéreux.
Les seins tubéreux représentent une malformations dont la présentation peut vraiment varier selon le degré d'atteinte.
Typiquement s'associent une grande aréole, un sein peu développé notamment sur sa partie inférieure et une forme tubulaire. L'aspect global donne des seins écartés et dysgracieux.
Il est possible d'améliorer l'aspect des seins tubéreux par plusieurs stratégies. En fonction de la présentation, nous verrons cela en consultation.
Les malformations mammaires sont pris en charge en partie par la sécurité sociale.
Gynécomastie de l'homme
La gynécomastie est une des demandes les plus fréquentes chez l'homme.
La gynécomastie correspond à la présence ou au développement de glande mammaire chez l'homme. Elle se manifeste par l'apparition ou la persistance après l'adolescence de sein.
Il faut d'emblée la différencier de l'adipomastie, qui correspond à la présence d'une poitrine entièrement constituée de graisse, et qui est due, à une obésité ou un surpoids. L'adipomastie n'est pas prise en charge par la CPAM (contrairement à la gynécomastie) et le traitement ,qui est la lipoaspiration, est entièrement à la charge du patient.
Comment différencier la gynécomastie de l'adipomastie ? C'est simple, il est facile de les distinguer par une mammographie ou une échographie. Un de ces examens est indispensable avant de prévoir une intervention.
Le plus souvent, la gynécomastie apparait à l'adolescence et disparait spontanément. Si elle persiste, il est possible de l'opérer dès la majorité.
De taille variable, le geste de cure de gynécomastie peut se réaliser soit sous anesthésie locale soit sous anesthésie générale, par une petite incision sur le pourtour de l'aréole.
Lorsqu'il existe un excès de peau, il est parfois nécessaire de faire des cicatrices plus longues, notamment après de grands amaigrissement, comme après un by-pas ou une sleeve.
Une lipoaspiration est le plus souvent associée pour harmoniser le résultat.
L'intervention est peu douloureuse et peut être réalisée en ambulatoire ou avec une nuit d'hospitalisation.
Le retour aux activités est rapide de l'ordre de 7 jours, selon la quantité de gynécomastie et le type d'activité.
Nymphoplastie / Réduction des petites lèvres
La nymphoplastie est l'intervention qui consiste à réduire les petites lèvres lorsqu'il en existe une hypertrophie.
L'hypertrophie est le fait d'avoir des petites lèvres qui sont trop longues, larges, non harmonieuses. Ceci se traduit par des gênes chez les patientes à types douleurs lors des rapports, lors de la station assise prolongée sur une selle de vélo, ou encore une gêne car les petites lèvres dépassent des sous-vêtements.
L'hypertrophie peut être unilatérale, bilatérale, symétrique ou asymétrique.
L'hypertrophie apparaît à l'adolescence ou après les grossesses. Elle se voit parfois après amaigrissement important, souvent associé à une fonte des grandes lèvres.
Cette intervention est de plus en plus populaire car les femmes ont connaissance qu'il existe un traitement chirurgical simple.
L'intervention consiste à enlever l'excédent de petites lèvres. Ceci ne consiste pas à tout enlever non plus, car les petites lèvres ont un rôle physiologique.
Dans certains cas, un lipofilling des grandes lèvres y est associé lorsqu'il existe une atrophie de celle-ci notamment après amaigrissement important.
La nymphoplastie est une intervention simple, efficace, légère, au suite peu ou pas douloureuses. Elle peut se faire sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale légère selon le confort de la patiente.
Voir une animation de l'intervention
Elle est toujours en ambulatoire, avec un retour à domicile le jour même.
L'intervention est en partie prise en charge par la CPAM.
Les suites sont simples. Les rapports sexuels et les sous-vêtements serrés sont à éviter le temps de cicatrisation qui est de 15j. Le vélo, les tampons hygiéniques à éviter les 4 premières semaines. Les fils sont résorbables. Des douches bi-quotidiennes sont réalisées avec un savon doux.
Mamelon invaginés
Le mamelon invaginé correspond à l'enfouissement du mamelon ou têton, qui est normalement légèrement proéminent selon les patientes, particulièrement pendant la grossesse et l'allaitement.
Les mamelons invaginés peuvent être bilatéraux ou unilatéraux et correspondent à des canaux galactophores (canaux microscopiques qui acheminent le lait vers le mamelon) trop courts. L'invagination est généralement réversible par une manipulation simple et revient à sa position invaginéee spontanément.
Le traitement consiste à libérer ces canaux trop courts par une court incision sous le mamelon. Il existe avec cette technique des récidives mais laisse aucune cicatrice visible.
En cas de récidive ou de mamelon très invaginé, une technique où il existe très peu de récidive qui laisse une cicatrice de 1cm de part et d'autre du mamelon est possible.
Cliquez ici pour lire la fiche d'information sur le traitement des mamelons invaginés
Ce traitement est réalisé sous anesthésie locale, n'est pas douloureux et n'a pas de convaslescence réelle.
Cette intervention est remboursée en partie par la CPAM.